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Violences au sein des foyers :
Poser des mots sur les diverses formes de violences conjugales pour mieux les comprendre.

Les violences conjugales sont de plus en plus révélées et expliquées bien que ce sujet reste encore extrêmement tabou en France comme nous avons pu le mentionner dans notre précédent article, mais celles-ci sont nombreuses et importantes à définir.

En effet, définir les différents types de violences conjugales permet à la fois de révéler l’ampleur de cette problématique de société mais aussi d’aider les potentielles victimes à poser des mots sur ce qu’elles peuvent vivre.
Ainsi, dans cet article, nous allons relever les 8 grandes catégories de formes de violences intervenant dans un climat de violences conjugales.

  • Nous allons commencer par celle qui nous concerne le plus, les violences liées à la parentalité :

Les violences liées à la parentalité sont des violences très particulières, ‘elles peuvent être définies comme des violences post-séparation : la relation de parentalité existe toujours bien que la relation de conjugalité soit terminée, et elles impliquent un ou des enfant(s), qui sont alors mis en danger dans ces situations. 

Ces violences post-séparation prennent la forme de messages intempestifs culpabilisants, irrespectueux, violents ; de menaces liées à l’enfant commun ; visite chez l’ex-conjoint/e sans sa permission sous prétexte qu’ il / elle est chez lui et que son/ses enfant(s) vit sous ce toit ; mots ou gestes violents devant le ou les enfant(s), non-respect des conditions imposées par la loi en ce qui concerne la garde des enfants notamment, instrumentalisation des enfants.

Pour l’intérêt et le bien-être de l’enfant, la victime des violences conjugales se sent dans l’obligation de garder le contact avec son ex-conjoint/e, notamment dû au poids du regard et du jugement de la société. Ainsi la relation de parentalité est maintenue mais elle est très compliquée à gérer. Les conséquences des violences liées à la parentalité sont multiples : le parent et le ou les enfant(s) ressentent respectivement un sentiment de détresse, d’impuissance, de colère, de peur, de solitude et un sentiment de responsabilité par rapport  à la violence / à la séparation chez l’enfant, mais aussi une perte de confiance au système juridique ou encore divers problème de santé physique et mentale.

C’est pourquoi, l’application TI3RS offre des fonctionnalités et des outils permettant de maintenir une relation de parentalité sereine, respectueuse et efficace, pour que chaque membre évolue dans un environnement sain.

 

  • Cyberviolence

Il s’agit d’une forme de violence émergente qui trouve ses racines dans l’utilisation abusive des technologies numériques pour exercer un contrôle ou causer du tort à une personne au sein d’une relation intime. 

La cyberviolence conjugale peut se manifester à travers diverses actions, telles que la surveillance en ligne, le harcèlement sur les réseaux sociaux, la divulgation non consensuelle d’informations personnelles, ou même l’utilisation de la technologie pour isoler et contrôler la victime.

L’application TI3RS donne la possibilité, entre autres, d’essayer au mieux d’éviter ces violences, à l’aide d’un filtre à injures et menaces qui permet de faire baisser la confrontation à la violence et diminuer la charge mentale de la victime.

 

  • Violence administrative

Les violences administratives conjugales, parfois appelées violence économique ou financière, représentent une réalité souvent méconnue au sein des relations intimes. Ce type de violence se manifeste par un contrôle abusif et tyrannique exercé par l’agresseur sur les aspects administratifs et financiers de la vie de la victime. Les comportements associés incluent la manipulation des ressources financières, la restriction de l’accès à des informations cruciales, voire la contrainte financière. Il peut s’agir de prises de décisions unilatérales concernant les finances du couple, de confisquer des documents légaux, ou encore de forcer la signature de contrats sans le consentement éclairé de la victime. Des violences qui se rapprochent de la cyberviolences, par exemple en changeant à distance le mot de passe d’un compte bancaire… Ces tactiques visent à créer une dépendance économique et à instaurer un contrôle oppressant, compromettant ainsi l’autonomie et la liberté de la personne visée.

Cette forme de violence peut avoir des conséquences graves sur l’autonomie financière de la victime, contribuant à son isolement et à sa dépendance vis-à-vis de l’agresseur.

 

  • Violences verbales

Souvent accompagnées de violences physiques, les violences verbales peuvent être définies comme des mots et paroles violents employés à l’égard d’une personne dans le but de la dénigrer, la menacer, l’humilier, la faire douter de sa valeur. Dans le cas des violences conjugales, les violences verbales ont souvent lieu et créent chez la victime un grand renfermement sur elle-même et une perte énorme de confiance en elle. 

 

  • Violences spirituelles

La plus méconnue des violences, elle consiste à empêcher quelqu’un d’exprimer ses croyances religieuses ou spirituelles ou, au contraire, l’obliger à adhérer à des pratiques religieuses qui ne sont pas les siennes. La violence spirituelle conjugale peut avoir des conséquences profondes sur la santé mentale et émotionnelle de la victime, entraînant des sentiments de culpabilité, de honte et de confusion.

 

  • Violence physique

Les violences physiques conjugales constituent une réalité alarmante au sein des foyers, caractérisée par l’utilisation délibérée de la force physique pour causer des dommages ou des blessures à la victime. 96% des violences conjugales enregistrées par les services de sécurité sont des violences physiques. Ces actes peuvent revêtir différentes formes, allant des gifles aux coups plus sévères, voire aux agressions graves. Les agresseurs cherchent souvent à exercer un contrôle coercitif, créant ainsi un climat de terreur et de dominance au sein de la relation. Les conséquences de la violence physique conjugale ne se limitent pas uniquement aux blessures physiques visibles, mais peuvent également entraîner des traumatismes émotionnels et psychologiques durables. Il est important de souligner que ces violences touchent des individus de tous horizons, indépendamment de l’âge, du sexe, de la classe sociale ou de l’origine ethnique. Lutter contre la violence physique conjugale nécessite une sensibilisation continue, des interventions ciblées et des ressources de soutien pour aider les victimes à sortir de ces situations traumatisantes.

 

  • Violences sexuelles

Ces violences sont d’une très grande dangerosité tant leur impact physique et psychologique est immense.

Une enquête menée en novembre 2016 par l’INED, révèle que “le cercle familial et proche est la première sphère de vie où ont lieu les viols et tentatives de viols”, ainsi “Dans plus de 8 cas sur 10, ces agressions intrafamiliales, qu’elles concernent les femmes ou les hommes, ont lieu avant les 15 ans de la victime.” et “Trois femmes sur quatre ayant été victime de viol ou de tentatives de viol au cours de leur vie l’ont été dans l’espace privé, c’est-à-dire par un membre de sa famille, un proche, un conjoint ou un ex-conjoint, un petit-ami.”

La notion de “consentement sexuel” est centrale pour comprendre ce type de violence, Santé Sans Tabou, nous explique que le consentement sexuel c’est “l’accord que les personnes se donnent entre elles pour qu’une activité sexuelle puisse avoir lieu. Il permet de créer un cadre sécure et confortable pour tout le monde, au sein duquel chacun est écouté, et où la parole de chaque partenaire est entendue et respectée. Le consentement revient donc à la légitimité de poser ses limites, et de les voir respectées. Il renvoie également à notre capacité à écouter l’autre et à s’adapter. Il s’agit donc finalement d’un préalable à toute activité sexuelle, et il doit d’ailleurs être renouvelé régulièrement afin que chacun passe un bon moment.”

Comme le dit cette citation “Consentement sexuel, sans oui, c’est non !”, ainsi dès lors qu’une personne ne respecte pas le choix de l’autre quant aux rapports sexuels, qu’il n’y a pas d’écoute et de compréhension, il s’agit d’une situation malsaine, irrespectueuse et alarmante.

 

  • Féminicides

Alors qu’en 2023, 94 femmes sont décédées suite aux coups de leur conjoints / ex-conjoints et que, à peine entrer dans l’année 2024, ce chiffre s’élève déjà à 9, nous trouvions cela nécessaire de relever cette forme de violence, qui est, sans aucun doute, la plus dramatique et tragique.

Le féminicide est le meurtre d’une femme pour l’unique raison que c’est une femme. Il est souvent commis par le conjoint ou l’ex-conjoint de celle-ci après déjà de longs mois / années durant lesquels la femme subissait des violences conjugales.

 

Les différentes formes de violences conjugales, quelles qu’elles soient, représentent un défi majeur pour la société. Ces violences laissent des séquelles profondes sur la vie des victimes, impactant non seulement leur santé physique et mentale, mais également leur autonomie, leur estime de soi et leurs relations sociales. Il est impératif de reconnaître ces problématiques, de sensibiliser le public, de mettre en place des mesures préventives et d’offrir un soutien adéquat aux personnes touchées. 

 

Nous rappelons que si vous êtes victimes ou témoins de violences de toute sorte il est existe des moyens pour vous venir en aide : 

  • Le 3919, numéro national d’écoute et de soutien aux victimes de violences conjugales.
  • Les associations spécialisées dans les violences conjugales. Il existe de nombreuses associations qui proposent des accompagnements aux victimes de violences conjugales. Elles peuvent vous aider à vous reconstruire, à obtenir un hébergement, à porter plainte, etc.
  • Les services d’urgence. Si vous êtes en danger immédiat, vous pouvez appeler les services d’urgence au 17 ou au 112.