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L’IMPACT DE LA VIOLENCE CONJUGALE SUR LES ENFANTS

Votre ex utilise votre enfant comme moyen de chantage?
Votre enfant vous rapporte que votre ex parle mal de vous en public, à sa famille ou ses amis?
Votre enfant se comporte étrangement depuis qu’il est revenu chez vous?

Si vous vous êtes victime de violences conjugales post-séparation, il est fort possible que votre enfant en soit également victime. 

Dans cet article, nous détaillerons quelques signes vous permettant de déterminer si votre enfant est impacté par ces violences. Vous trouverez à la fin de cet article des mesures à adopter pour assurer son bien-être et sa sécurité.

Les risques pour votre enfant 

Pour le bien être psychologique d’un enfant (et pour tout être humain), la sécurité est le deuxième besoin le plus important. Être témoin de violences à son domicile peut, à terme, créer une insécurité chez ses parents.
En effet un enfant grandissant dans ces circonstances a trois à quatre fois plus de chances d’être victime d’être victime ou auteur de violences conjugales plus tard dans sa vie. 

Cette situation peut devenir insoutenable pour l’enfant, qui se sentira menacé à domicile et risque de développer de nombreux troubles qui affecteront sa croissance et sa qualité de vie.

Des exemples de comportement qui peuvent être nocifs :

Vous pensez que le comportement de votre ex peut altérer la qualité de vie de vos enfants? Voici quelques exemples qui peuvent vous alerter :

  • Utilisation de l’enfant comme moyen de pression ou de manipulation : Si votre ex utilise l’enfant pour vous faire sentir coupable ou pour obtenir ce qu’il veut, cela peut être un signe d’instrumentalisation.
  • Refus de respecter les arrangements de garde et de visite : Si votre ex ne respecte pas les arrangements de garde et de visite convenus, cela peut être un signe qu’il utilise l’enfant comme un moyen de contrôler ou de faire pression sur vous.
  • L’autre parent parle mal de vous ou vous dévalorise auprès de l’enfant : c’est un signe de non-respect la coparentalité.
  • Refus de permettre à l’autre parent de communiquer avec les enfants : Cela reflète une volonté de vous éloigner de vos enfants.
  • Refus de vous rendre les documents administratifs (papiers d’identité, carnet de santé, relevés scolaires…), si vous avez la garde exclusive, les documents doivent rester chez vous et transiter seulement lorsque votre enfant se rend chez l’autre parent. L’autre parent ne doit en aucun cas les conserver.

Les signes à détecter chez l’enfant

De l’autre côté, il faut également être vigilant auprès de l’enfant et être en mesure de détecter les signes qui doivent vous inquiéter, aussi bien concernant sa santé physique que mentale.

Les signes physiques d’un mal-être : 

  • Allergies, affections cutanées
  • Douleurs somatiques (maux de ventre, maux de tête)…
  • Fatigue excessive…

Les signes psychologiques : 

  • Anxiété excessive (stress post-traumatique, cauchemars, insomnie …) 
  • Agressivité envers vous, remise en cause excessive de votre autorité 
  • Idéation ou tentatives de suicide 
  • Dépendance excessive à vous et votre foyer, refuse d’aller chez l’autre parent 
  • Destruction d’objets (casse ses jouets, jette son téléphone, détruit de la vaisselle…)

Cette liste n’est pas entièrement exhaustive ; de manière générale, tout comportement que vous jugez inhabituel ou inapproprié doit vous mettre la puce à l’oreille.

Les actions à mener pour protéger le bien-être de l’enfant : 

Si vous pensez que votre enfant est lui aussi victime de violences post-séparation, voici les actions à mener : 

  • Être à l’écoute de votre enfant : il est important de libérer la parole autour des souffrances que vit votre enfant. 
  • Le soutenir et assurer son bien-être au sein de votre domicile : le besoin de sécurité étant extrêmement important pour votre enfant, il est important qu’il se sente bien chez vous.
  • N’utilisez pas votre enfant comme messager avec votre ex : cela n’est pas son rôle, de plus cela peut être générateur de conflits.
  • En cas décisions importantes concernant l’avenir de votre enfant : renseignez-vous sur vos droits et devoirs.
  • Enfin, si sa sécurité est mise en jeu, n’hésitez pas à prendre contact avec les autorités compétentes, comme par exemple le juge des affaires familiales (JAF), la Police, la Gendarmerie, la Protection de l’Enfance…

Voici un tableau récapitulatif des troubles que votre enfant peut développer dans une situation de séparation difficile :

 

 

Conclusion

Quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez, vous et votre enfant, pensez à votre bien-être commun : 

  • Entourez-vous de proches qui vous soutiennent et pourront éventuellement vous conseiller ou juste prêter une oreille compatissante.
  • Restez bienveillant.e et positif.ve avec votre enfant. 

Liste des sources utilisées pour la rédaction de cet article: 

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