Les violences conjugales sont l’une des premières formes de domination et d’inégalités structurelles dans nos sociétés. Pourtant, elles restent souvent invisibles dans les politiques d’entreprise. En se concentrant sur l’égalité professionnelle, la diversité ou encore le bien-être au travail, de nombreuses organisations négligent cet enjeu majeur.
Ce silence crée un paradoxe : comment se revendiquer d’une politique ambitieuse de responsabilité sociétale (RSE) et de qualité de vie au travail (QVT), tout en ignorant une violence qui touche 3 salariées sur 10 en France ?
Dans cet article, nous allons montrer pourquoi les violences conjugales constituent un angle mort de la RSE et pourquoi les entreprises doivent s’en emparer pour préserver leur crédibilité, leur conformité et leur culture d’inclusion.
La lutte contre les violences conjugales : un enjeu central de droits humains et d’égalité
Les violences conjugales ne sont pas seulement un problème privé : elles incarnent une des formes les plus répandues de domination et d’inégalités structurelles. Elles traduisent directement un manque d’égalité entre les femmes et les hommes, et questionnent le respect des droits fondamentaux.
Ignorer ce sujet revient à fragiliser les engagements pris en faveur de l’inclusion, de la diversité et de l’égalité professionnelle. Concrètement, une entreprise qui communique sur ses valeurs mais ferme les yeux sur ces violences risque d’être perçue comme incohérente.
L’angle mort qui détruit la crédibilité RSE
En matière de RSE, les entreprises doivent aujourd’hui démontrer leur capacité à traiter des enjeux sociaux réels, et pas uniquement ceux qui sont visibles ou consensuels. Les violences conjugales sont trop souvent un angle mort : elles existent dans toutes les organisations, mais ne sont jamais intégrées dans les plans d’action.
Résultat : la crédibilité RSE est affaiblie. Comment convaincre investisseurs, partenaires et salariés que l’on défend le respect des droits humains si l’on ignore la première forme de violence qui menace directement ses collaborateurs ?
Une non-conformité aux référentiels internationaux
Les violences conjugales mettent également en cause la conformité de l’entreprise avec les référentiels internationaux. Plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU sont directement concernés :
- ODD 3 : Santé et bien-être → protéger la santé physique et mentale des salariés implique d’agir contre ces violences.
- ODD 5 : Égalité entre les sexes → impossible de défendre une réelle égalité si l’on ferme les yeux sur les violences conjugales.
- ODD 8 : Travail décent et croissance économique → ces violences fragilisent la sécurité, la productivité et la dignité au travail.
En ignorant ce sujet, une entreprise se place donc en situation de non-conformité avec ces standards internationaux, ce qui peut nuire à son image et à ses relations avec ses parties prenantes.
Ce qu’il faut retenir
✅ Les violences conjugales sont une des premières formes de domination et d’inégalité structurelle.
✅ Elles constituent l’angle mort qui fragilise la crédibilité RSE et QVT des entreprises.
✅ Elles vont à l’encontre des engagements d’inclusion, de droits humains et d’égalité professionnelle.
✅ Les ignorer expose les organisations à une non-conformité aux ODD (3, 5 et 8) et aux référentiels internationaux.
Les violences conjugales ne sont pas seulement une question sociale. Elles sont un test de cohérence pour toutes les entreprises qui se disent engagées. Les intégrer dans sa politique RSE et QVT, c’est protéger les salarié·es, mais aussi protéger la crédibilité et la pérennité de son organisation.
👉 Pour en savoir plus : Citoyens & Justice, La dimension systémique des violences conjugales, site internet, consulté le 21 août 2025.
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