Violences conjugales : pourquoi les entreprises sont directement concernées ?

Impact violences conjugales en entreprise

Les violences conjugales sont souvent perçues comme un problème strictement privé. Pourtant, elles ne s’arrêtent pas aux portes du foyer. Leur impact dépasse largement la sphère intime et touche aussi le monde du travail. En France, près de 3 salariées sur 10 sont victimes de violences conjugales. Cela signifie que, statistiquement, chaque entreprise, quelle que soit sa taille, est directement concernée.

Ces violences ont des répercussions profondes : elles fragilisent la vie professionnelle des victimes, affectent le climat social au sein des équipes, et pèsent sur la performance globale. Les entreprises ne peuvent donc pas rester en retrait. Comprendre ce lien, c’est déjà une première étape pour agir de façon responsable et efficace.

Dans cet article, nous allons explorer pourquoi les violences conjugales concernent aussi les employeurs, et comment elles influencent la culture d’entreprise, la productivité et la responsabilité sociétale (RSE).

Les conséquences sur la vie professionnelle des victimes

Selon une étude récente, 55 % des victimes estiment que les violences conjugales ont affecté leur carrière. Cette réalité se traduit de plusieurs façons. Les victimes peuvent avoir du mal à maintenir une concentration suffisante pour accomplir leurs tâches quotidiennes. Les rendez-vous médicaux, les démarches juridiques ou les arrêts maladie s’accumulent et perturbent le rythme de travail.

À terme, ces difficultés peuvent fragiliser le parcours professionnel des victimes, allant jusqu’à des démissions forcées ou des licenciements. Cela révèle à quel point les violences conjugales deviennent aussi un enjeu économique et social pour les entreprises.

Les impacts sur le climat social et la culture d’entreprise

Lorsqu’un·e salarié·e traverse une telle épreuve, ce n’est jamais isolé. Les répercussions se diffusent dans l’ensemble de l’organisation. On observe des tensions entre collègues, un climat de défiance, voire une perte de confiance envers l’entreprise si les victimes ont le sentiment que rien n’est mis en place pour les protéger.

Les équipes RH, souvent en première ligne, se retrouvent à gérer des situations complexes sans toujours avoir les outils adaptés. Cela peut provoquer un épuisement professionnel, avec la sensation de naviguer en permanence entre soutien humain et contraintes légales.

Peu à peu, c’est toute la culture de l’entreprise qui se fragilise, car l’absence de réponse visible renforce l’idée que la violence reste un sujet tabou.

Les conséquences sur la productivité et la fidélité des collaborateurs

L’impact économique est bien réel. Les violences conjugales entraînent de l’absentéisme, des retards, une baisse de performance, et parfois la perte de collaborateurs hautement qualifiés. Une entreprise qui perd des talents précieux en raison d’un manque de soutien face aux violences conjugales subit un double coût : humain et organisationnel.

De plus, la fidélité des salariés est en jeu. Quand une personne constate que son entreprise ne se mobilise pas, elle peut être tentée de la quitter pour un employeur perçu comme plus responsable et protecteur.

Les enjeux de RSE et de qualité de vie au travail (QVT)

Aujourd’hui, les entreprises ne peuvent plus ignorer ce sujet sans mettre en péril leur responsabilité sociétale (RSE) et leur politique de qualité de vie au travail (QVT).

  • Sur le plan légal et normatif, l’inaction peut conduire à une non-conformité aux référentiels internationaux.
  • Sur le plan de l’image, cela peut entacher la crédibilité de l’entreprise, surtout si elle communique sur ses engagements sociaux.
  • Sur le plan judiciaire, le risque de sanctions existe en cas de manquement au devoir de protection des salariés.

Ainsi, intégrer la lutte contre les violences conjugales dans la stratégie RSE n’est pas seulement un choix éthique : c’est une nécessité pour préserver la réputation et la pérennité de l’organisation.

Comment les entreprises peuvent agir concrètement

Il ne s’agit pas de se substituer aux institutions judiciaires ou médicales, mais d’offrir un cadre professionnel sécurisant. Les entreprises peuvent :

  • Former les managers et les RH à repérer les signaux d’alerte.
  • Mettre en place des dispositifs confidentiels pour que les victimes puissent parler en sécurité.
  • Aménager des horaires, proposer du télétravail ou du soutien psychologique.
  • S’appuyer sur des partenaires spécialisés, comme TI3RS, pour accompagner les victimes de façon structurée et documentée.

Ce qu’il faut retenir

✅ 3 salariées sur 10 sont concernées par les violences conjugales en France.

✅ 55 % des victimes affirment que cela impacte directement leur vie professionnelle.

✅ Les conséquences touchent le climat social, la productivité et la fidélité des collaborateurs.

✅ L’inaction fragilise la RSE, la QVT et la crédibilité de l’entreprise.

✅ Les entreprises ont les moyens d’agir, en s’appuyant sur des partenaires spécialisés.

Les violences conjugales ne sont pas qu’un problème personnel : elles deviennent un enjeu collectif, qui interroge directement la responsabilité des employeurs. Les entreprises qui choisissent d’agir envoient un message fort : elles placent la dignité humaine au cœur de leur culture et construisent un environnement réellement protecteur pour leurs collaborateurs.

👉 Pour en savoir plus : One in three women, « COMMENT LES VIOLENCES CONJUGALESIMPACTENT-ELLES LE MONDE DU TRAVAIL ? »

👉 Pour tester notre application, téléchargez-là.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *